L’art et la manière de fabriquer un cigare appartient à une tradition précieuse. C’est à Cuba que la méthode de manufacture des cigares est la plus rigoureuse et empreinte de traditions.
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La naissance d’un cigare
Après la culture, la récolte, le séchage et la fermentation des feuilles de tabac, vient enfin le moment d’assembler le cigare. A Cuba, l’ensemble des feuilles séchées et fermentées sont gérées par l’organisme d’Etat qui gère toute la chaîne de fabrication du cigare. Il s’agit de Cubatabaco qui joue le rôle de régulateur sur toute l’industrie du tabac à Cuba.
C’est après la troisième fermentation, qui aura duré une année entière, qu’est effectué le mélange des tabacs, ultime étape avant le roulage du cigare. Voici le déroulement des étapes du roulage d’un cigare, suivi de vidéos explicatives exclusives.
Le roulage du cigare
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L’écotage : la fonction des écoteuses est tout à fait spécifique. Il s’agit d’enlever la nervure centrale de la feuille de tabas. Le geste est précis puisqu’il consiste à déchirer la feuille de tabac entre le pouce et l’index.
La légende veut que les cigares soient roulés sur les cuisses des cubaines, mais ce n’est pas tout à fait exact. La légende provient des écoteuses, presque exclusivement féminines, qui utilisent une planchette en bois afin de faire reposer la feuille de tabac sur leurs cuisses. Le spectacle des écoteuses au travail est tout à fait pittoresque. Elles respirent la joie de vivre, en chantant et souriant tout en travaillant.
Le roulage : le petit univers des rouleurs est la caste la plus respectée dans le monde du cigare. Il faut savoir qu’un minimum de six années sont nécessaires afin de maîtriser correctement l’art du roulage de cigare. C’est seulement au bout de dix ans que la dextérité permet de rouler les modules les plus prestigieux. La technique mise au point pour rouler un cigare dépasse le cadre de l’artisanat pour rentrer dans les concepts artistiques.
Car en plus de savoir assembler le cigare, il faut que le rouleur sache accorder les différents tabacs. En effet, la combustion harmonieuse d’un cigare est un point qualitatif important. C’est la composition des différents tabacs qui va impacter grandement sur la réussite au niveau d’une combustion harmonieuse.
Quand il commence sa journée de travail, le rouleur reçoit son quota de tabac avec les capes et sous-capes correspondantes. Il faut noter qu’il n’existe pas de gaspillage chez un bon rouleur car il sait utiliser la quasi totalité du tabac mis à sa disposition. Un rouleur confirmé produit envrion 63 cigares par jour de module double-corona. Bien entendu, il faut que les cigares soient rigoureusement identitiques.
Les cigares roulés à la main bénéficient de l’appellation Hecho à mano, gage de qualité et de respect des opérations de roulage à la main.
Hecho a mano : roulage à la main du cigare
Les cigares hecho a mano sont manufacturés suivant une méthode issue de traditions et moeurs ancestraux. L’art du roulage s’effectue dans la succession consacrée de neuf opérations bien précises.
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En premier lieu, le rouleur s’occupe de préparer la tripe, c’est-à-dire de réaliser un tube de tabac parfaitement cylindrique et d’une densité constante. Pour ceux qui ne maîtrisent pas encore totalement cette phase, il existe des pieds à coulisse servant de guide au rouleur.
Ensuite, la tripe va $etre roulée dans la sous-cape (capote). Il s’agit de la demi-feuille qui va enserrer le coeur du cigare. Les grands modules requierent deux demi-feuilles. Cette étape est importante car le mariage de la tripe avec la sous-cape détermine la qualité technique et la régularité de combustion.
La troisième opération consiste à étendre une cape sur l’établi en bois pour en couper les bords avec un couteau spécial en forme de demi-lune qui s’appelle la chavette.
Puis il faut rouler la cape autour du tube de tabac préalablement confectionné. C’est l’étape qui signifie l’aspect extérieur du cigare, ainsi qu’une partie de la régularité de combustion.
Maintenant, il s’agit de couper la tête du cigare d’une manière nette et précise.
Pour la sixième opération, le rouleur doit confectionner la tête du cigare, consistuant l’étape la plus délicate qui requiert le plus de maîtrise technique. Pour les cigares à tête ronde, une petite pastille est appliquée à l’aide de colle végétale, mais lorsque ce travail est bien réalisé, il est difficile de déceler la pastille.
C’est maintenant l’heure de finitions avec le lustrage de la cape en frottant la feuille avec la chavette. De plus, il roule la pièce sur son étable tout en l’étirant avec soin.
L’étape suivante consiste à étirer la tripe. Le geste consiste à tenir le cigare dans la main gauche tout en tirant la tripe avec trois doigts de la main droite.
Pour la neuvième et ultime étape, le rouleur doit couper le pied du cigare pour lui donner sa taille finale et sa régularité. Le rouleur utilise une guillotine miniature pour effectuer cette dernière opération.
Voilà le cigare fabriqué, mais il n’est pas encore possible de le mettre à la vente.
Le rouleur a confectionné des fagots de 50 cigares qui sont ensuite soumis au repos et au tri. Après le roulage, les cigares sont mis au repos pendant une période de quatre à huit semaines. Ce repos permet de dégager de la chaleur et de l’humidité.
Après le stockage intérmédiaire, c’est au tour de la sélection des couleurs d’entrer en compte. C’est l’étape ultime de tri qui permet de trier les cigares selon une centaine de nuances bien définies. Chque tente est rangée par lot qui pourront ensuite partir à l’expédition aux quatres coins du monde.
Bien entendu, il faut aussi équiper le cigare de son indispensable bague, puis le mettre en boîte. Sans oublier le sceau de garantie qui est apposé sur toutes les boîtes de cigares cubains.
Les vidéos sur la manufacture du cigare
Vidéo sur la prépartion de la cape
Les feuilles de tabac cultivées dans la Vuelta Abajo et le reste du terroir cubain bénéficient du plus grand soin lors des étapes de séchage et fermentation.
Vidéo sur le contrôle qualité de la manufacture du cigare
Vous allez voir que toutes les étapes de la fabrication du cigare cubain sont soumises à des contrôles de qualité extrèmement stricts. La qualité incomparable des cigares cubains par rapport à ses concurrents venus d’autres régions de production vient aussi de la rigoureuse chaîne de fabrication qui applique une méthode empreinte de traditions et coutumes ancestrales.
Bonjour
je vous ecris depuis l’Algerie j’ai 22ans et j’aimrai savoir comment puis je faire une petite manufactue de cigare sachant qu’ici je pense avoir le climat qu’il faut et ce depuis que j’ai gouté un Montecresto j’en rafolle alors si vous pouvez m’orientez sa me ferait un grand plaisir
Merci
Très bon reportage, mais petite rectification qui a son importance !
hecho a mano = cigare roulé à la main, mais uniquement pour la pose de la cape, la tripe est confectionné dans une rouleuse mécanique.
totalmente a mano = cigare fait main à 100% assemblage de la tripe et pose de la cape.
c’est bien de le préciser.
excellent video qui démontre tut le travail qui entoure la fabriction d’un cigare
C’est bien de savoir ce qu’on fume. Merci pour cette page très intéressante.
bon condensé sur la technique de fabrication du cigare
Bon reportage
Je cultive le tabac et j’aimerai rouler un cigare comme les cubains le font. Moi je le fais encore à la traditionnelle.
Nous organisons une fête de mariage à côté de Montpellier le 25 juin (2016). Nous sommes à la recherche d’un artisan rouleur de cigares. Quelqu’un qui pourrai venir après le repas faire des cigares pour les invités.
Avez-vous quelqu’un que vous pourriez recommander?
Merci,
Daniel Frayssinet.